Cédric Lorenzini, membre du groupe France, Player of the Year en 2015 aux USA, a découvert le bridge à l’âge de 7 ans, grâce à son grand-père, Michel Balland. Initiés ensemble, ils ont été partenaires sept années durant, avant que le niveau de Cédric, devenu trop élevé, ne sépare la paire. Rencontres…
« Jouer au bridge avec son petit fils, c’est tout simplement extraordinaire »
Pourquoi vous êtes-vous mis au bridge ?
MB : Arrivé à la retraite, j’ai cherché une activité pour entretenir mon esprit. À 57 ans, il n’était plus temps pour moi de débuter une activité physique. J’ai également pensé que Cédric s’ennuyait à l’école et qu’un garçon intelligent comme lui avait besoin d’un passe-temps intellectuel.
CL : Le club de Mulhouse proposait des initiations et comme nous jouions souvent ensemble à divers jeux de société et que j’aimais bien les cartes, nous nous sommes décidés à nous y mettre. Il y avait des cours 50% pratique et 50% théorie qui permettaient d’apprendre tout en jouant. Rapidement, nous avons obtenu de bons résultats.
MB : Les gens étaient ravis d’avoir un enfant dans le club et nous ont réservés un formidable accueil.
Comment vit-on d’avoir une activité à partager avec son grand père ou son petit fils ?
MB : C’est tout simplement extraordinaire, cela permet de vivre des moments intenses ! On ne peut pas trouver mieux ! Grâce au bridge et grâce à Cédric, j’ai vécu une retraite extraordinaire, des années fantastiques.
CL : Je ne m’en rendais pas pleinement compte à l’époque car j’étais très jeune quand nous avons commencé. Et puis, nous avons vite été très complices car nous jouions tout de même tous les week-ends ensemble. Pour moi, cela a été une bonne école de la vie en société. J’ai appris la politesse, comment se comporter au milieu des adultes, ce qu’il faut faire et ne pas faire…
Le bridge vous a-t-il rapprochés ?
CL : Énormément. Nous avons joué près de 7 ans tous les deux. Nous passions beaucoup de temps ensemble et par la force des choses, nous avions de nombreux sujets de discussion en commun. À table, nous parlions de bridge et nous partagions des souvenirs plus ou moins récents.
MB : Cela resserre énormément les liens, c’est une évidence.
Rejouez-vous souvent ensemble ?
CL : Les occasions sont devenues plus rares depuis que je suis parti vivre à Paris pour mes études et le bridge. De plus, au bout de sept ans, j’ai obtenu un classement trop élevé pour lui et il n’arrivait plus à me suivre. Malgré cela, nous continuons à prendre part à des tournois de club et à jouer dans le cadre de la famille.
MB : Quand nous en avons l’occasion, cela me fait toujours autant plaisir. C’est une fierté pour moi de voir quel joueur exceptionnel il est devenu..